CEFEO locale
Insigne Français - Insigne Troupe de Marine/Coloniale
Reproduction de l'insigne du CEFEO (corps expéditionnaire français en extrême orient) fabrication de type locale.En juillet 1943, le Comité français de la Libération nationale d'Alger...
En savoir plus
Descrition détaillé
Reproduction de l'insigne du CEFEO (corps expéditionnaire français en extrême orient) fabrication de type locale.
En juillet 1943, le Comité français de la Libération nationale d'Alger décide d'une participation des Forces françaises combattantes à la guerre du Pacifique avec, dans l'esprit du général de Gaulle, un double objectif : participer à la guerre contre le Japon aux côtés des Alliés et rétablir l'autorité de la France sur ses possessions indochinoises, que les Japonais avaient envahies partiellement en 1940, puis totalement en détruisant l'administration coloniale française lors du coup de force de 1945. Sa mise sur pied est laborieuse et la France manque d'équipements et de bateaux pour l'acheminement et doit faire appel à l'aide américaine.
En juin 1945, Leclerc est placé à la tête de ce corps expéditionnaire. Son prestige va être utilisé en France pour contribuer au recrutement de volontaires. Mais, la capitulation du Japon est annoncée le 15 août 1945 alors que ce corps expéditionnaire n'a pas encore quitté la France. Déjà, en métropole, certains se font écho des doutes sur les objectifs de ce corps expéditionnaire et des changements intervenus dans l'Empire français lors de la guerre. Ainsi, le journal Le Monde du 21 août 1945 indique-t-il que : « La France n'a pas été la dernière à constater que la politique coloniale ne pourrait être menée après la guerre dans les mêmes conditions qu'auparavant. »
L'affiche de recrutement des Forces expéditionnaires françaises d'Extrême-Orient (FEFEO) ne présente pas la campagne indochinoise comme une guerre coloniale, mais comme la poursuite de la libération du territoire français, faisant écho au « devoir de guerre » dont parlait le général de Gaulle dans son allocution du 25 août 1944 lors de la libération de Paris, seulement quelques mois plus tôt. Ainsi, les Français qui se sont portés volontaires pour le corps expéditionnaire pouvaient lire sur l'affiche en question : « Hier Strasbourg, demain Saigon, engagez-vous dans les FEFEO » ; le héros national qu'était alors le général Leclerc des FFL y était représenté sur un char Sherman de la prestigieuse 2e DB.
L'empire du Japon annonce sa capitulation à la mi-août, prenant de court le gouvernement français et permettant en Indochine une prise de pouvoir par les indépendantistes vietnamiens. Leclerc, arrivé à Kandy (Sri Lanka) le 22 août pour préparer le débarquement de ses troupes, s'entend dire par Lord Mountbatten qu'en application des accords de Potsdam, Britanniques (au sud) et Chinois (au nord) pénètreront les premiers en Indochine. Leclerc demande à Charles de Gaulle d'obtenir que Harry Truman revienne sur cette décision, mais les Etats-Unis refusent, ne souhaitant pas, entre autres, mécontenter Tchang Kaï-chek. Les premiers éléments du corps expéditionnaire, le Corps léger d'intervention, arrivent en Indochine à la mi-septembre et participent, avec les Britanniques et les Chinois3, au désarmement des troupes japonaises. Le gros des troupes du corps expéditionnaire ne peut débarquer que début octobre, notamment grâce à l'aide de la Royal Navy, Leclerc lui-même débarquant le 5 octobre. Le corps expéditionnaire est ensuite bientôt engagé dans des combats contre le Việt Minh, dans ce qui va devenir la guerre d'Indochine. Des commandos français de la DGER (constitués d'anciens participants à l'opération Jedburgh), parachutés par la Force 136 britannique, étaient toutefois déjà sur place depuis plusieurs mois, travaillant avec le concours de tribus montagnardes hmongs du Laos.