Carte postale Maginot
Français - Document 39/45
Carte postale avec André Maginot.André Maginot est un homme politique français, né le 17 février 1877 à Paris, où il est mort le 7 janvier 1932.Plusieurs fois ministre, son nom est associé à...
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Descrition détaillé
Carte postale avec André Maginot.
André Maginot est un homme politique français, né le 17 février 1877 à Paris, où il est mort le 7 janvier 1932.
Plusieurs fois ministre, son nom est associé à la construction, entre les deux guerres mondiales, de la ligne de défense censée protéger la France d'une éventuelle invasion allemande ou italienne.
Né au 31, rue Saint-Lazare dans le 9e arrondissement de Paris, André Louis René Maginot est l'aîné de quatre enfants. Son père est maître-clerc d'un notaire de Paris et originaire de Lorraine (Revigny-sur-Ornain dans la Meuse) tandis que sa mère est professeure d'anglais, elle-même d'ascendance anglaise.
Il commence ses études à la faculté de droit de l'université de Paris, où il obtient une licence de droit à 20 ans. Il s'inscrit à l'École libre des sciences politiques en juin 1897, dont il sort major (Section administrative). Il fait son service militaire à Bar-le-Duc et ses supérieurs l'indiquent comme « peu militaire ». Il revient ensuite à Paris pour passer son doctorat en droit. Il prépare le concours du Conseil d'État, où il est admis.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate l'année suivante, il s'engage comme soldat (au 44e régiment territorial) et demande à rejoindre une compagnie sur les Hauts de la Meuse. Il y crée des patrouilles régulières. Son courage et son attitude le font accéder au grade de sergent.
Blessé le 9 novembre 1914, il est sauvé et ramené vers les lignes françaises par le canonnier François Coeyman, originaire de Wasquehal6. Ensuite, il ne rejoint plus le front et reçoit la médaille militaire avec citation à l'ordre de l'Armée, après avoir déjà reçu trois citations à l'ordre de la division. Blessé par deux balles à la cuisse gauche, il doit subir plusieurs opérations du genou et vivre de longs mois de souffrances, sans que les douleurs s'estompent totalement pour le reste de sa vie. Il refuse la confiance au gouvernement Briand V en décembre 1916.
En 1917, il devient ministre des Colonies et entre dans le comité de la Guerre pour contrebalancer Paul Painlevé, qui ne soutient pas Robert Nivelle. Maginot lui est pour les attaques surprises sans artillerie. À la fin de la guerre, il ne peut pas participer aux débats sur la paix en raison d'un accident de la route, il est cependant de l'avis de Raymond Poincaré plutôt que de celui de Clemenceau. Il refuse la coalition du Bloc national et est réélu moins confortablement en 1919. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 12 mars 1919 pour ses actes au front. Il préside de 1918 à son décès la Fédération nationale des mutilés, une association d'anciens combattants née avant la Première Guerre mondiale, en 1888, et qui est couramment appelée la Fédération Maginot ; elle s'appelle officiellement la Fédération nationale André Maginot depuis 19538.
Nommé ministre des Pensions en 1920, poste qu'il crée lui-même, il s'attache à rendre la bureaucratie plus humaine, ce dans l'intérêt des anciens combattants. Le 10 novembre 1920, il préside dans la citadelle de Verdun à la désignation du soldat inconnu. Le 11 novembre 1923, il allume pour la première fois la flamme sous l'Arc-de-Triomphe9.
En 1922 il est nommé ministre de la Guerre sous le gouvernement de Raymond Poincaré. Il se préoccupe alors de la défense des frontières françaises et fait réaliser des forts. Remplacé en 1924 par Paul Painlevé, il travaille avec lui pour lever des fonds dans le but d'améliorer la défense du pays. Les travaux de la « fortification permanente » démarrent en 1928. Cependant, elle ne portera le nom de ligne Maginot qu'en 1935, quelques années après sa mort.
Il redevient ministre de la Guerre en 1929 et poursuit l'édification de fortifications à l'est de la France. Persuadé que des défenses fixes sont la meilleure solution pour répondre aux futures classes démographiques creuses, il redynamise le projet expérimental qui n'a que peu avancé. Son objectif est de pallier la remilitarisation le long du Rhin qui doit être possible dès 1935. Il rencontre l'opposition de Philippe Pétain, vice-président du Conseil supérieur de la guerre, et, lors du débat parlementaire du 28 décembre 1929, il finit par déclarer : « ce n'est pas Pétain qui commande, mais le ministre de la Guerre ». Son activisme permet de boucler le financement de la ligne Maginot : 3,3 milliards de francs sur quatre ans, qui est voté par 274 voix contre 26. Bien que la ligne défensive appelée « ligne Maginot » soit principalement due à Paul Painlevé, son édification n'aurait pu être possible sans les démarches et la volonté de Maginot.
André Maginot est aussi sensible à la mécanisation des armées, sur les conseils de Maxime Weygand10. Il approuve le 4 juillet 1930 le programme de motorisation de cinq divisions d’infanterie, de cinq brigades de cavalerie et la transformation d’une division de cavalerie en division légère mécanique. Dans la semaine qui suit, à la veille de la clôture de la session parlementaire, un crédit de 1,125 milliards de francs est ouvert pour les besoins des armées.
Il meurt dans la nuit du 7 janvier 1932 de fièvre typhoïde et est inhumé dans sa ville natale le 11 janvier après célébration d'un deuil national. Des obsèques nationales ont lieu aux Invalides, la veille.